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Sélection de livres

Les nouveautés en poésie

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Dossiers

Concours poésie avec Bruno Doucey du 11 mars au 1er avril

A l’occasion du 25ème Printemps des poètes, la librairie Mollat et les éditions Bruno Doucey vous proposent de participer à notre concours afin de remporter des cadeaux… poétiques !

25ème printemps des poètes sous le signe de la "grâce"

Cette année, le Printemps des poètes est consacré à la “grâce”, thème riche de sens car il fait écho notamment à la grâce sensible (la beauté d’une personne, la joie) mais aussi à la grâce divine, la grâce sensuelle, la demande de grâce ou encore la gratitude éprouvée.

Centenaire Bernard Manciet

Né en 1923 et disparu en 2005, l’écrivain landais Bernard Manciet aurait eu 100 ans. Le 27 septembre 2023 à 18h (station Ausone), la librairie Mollat célébrera l’auteur en présence de son ami, traducteur et spécialiste Guy Latry. Cette rencontre, ponctuée de lectures de son œuvre, sera animée par...

L'été à l'ombre du haïku

Partez à la découverte des haïkus, emblématiques de la poésie japonaise qui allie simplicité et profondeur...

Coups de cœur

Les beaux jours et les autres

Si vous avez gardé votre âme d'enfant, alors ce recueil de poésie est pour vous !
Vous avez gardé votre âme d'enfant ? Alors, l'univers poétique et touchant de Julien Baer vous parlera à coeur ouvert, avec sa tendresse pétillante, son attention aux petits riens, l'air de rien, sa douceur, son humour des pirouettes...

L'éditeur le situe à juste titre dans la lignée de Prévert ou de Desnos, qui tous deux savaient écrire pour les enfants, c'est le cas aussi de Julien Baer, connu pour ses nombreux albums jeunesse. Et, cerise sur le gâteau, les dessins simples et délicats de Philippe Katerine, le chanteur, qui parsèment le recueil, font écho avec bonheur aux poèmes, à la manière d'un Sempé. Pour la petite histoire, Julien Baer a aussi composé des albums et des musiques de films, et ce n'est pas la première fois que Philippe Katerine illustre une oeuvre du poète, il faut croire que ces deux-là se sont bien trouvés. Pour en revenir au recueil, le titre prête déjà à sourire, car s'il faut l'expliquer  "La complexité de l'existence peut se résoudre en une formule simple : il y a les beaux jours et les autres."  

Voici donc quelques extraits de ces instantanés fragiles, décalés, mélancoliques, ou insolites.

Racines
On ne boit pas juste un verre d'eau
On boit aussi des nuages
Des orages, des ruisseaux

La mort
C'est un sujet délicat
N'en parlons pas

Sommeil
Où est on quand on dort  ?
Ni dedans ni dehors

Deux minutes de soleil en plus
S'il n'y a pas à l'horizon
De cirrus
De Stratus
De cumulomimbus
Ou de cirrocumulus
J'ai deux minutes de soleil
En plus

Laura, Lizzie & les hommes-gobelins

Une ode à la sororité et à la sensualité
Dans "Je serai le feu" (éditions La Ville brûle) Diglee nous avait fait découvrir cinquante poétesses françaises ou anglo-saxonnes du XIXe au XXI siècle comme autant de trésors cachés, dévoilés, exhumés de l'oubli dans lequel nombre d'entre elles étaient reléguées. Deux ans plus tard, et toujours avec la complicité de Clémentine Beauvais pour la traduction, une de ces femmes poète largement méconnue est à l’honneur : Christina Rossetti. 

Derrière le tissu rouge sang de la couverture aux lettres et dessins dorés, l’illustratrice nous rappelle dans un passionnant texte introductif la place importante de cette autrice dans la littérature victorienne du XIXème siècle. Si nous pouvons citer des romantiques anglais comme John Keats, William Blake ou Lord Byron, peu connaissent les poèmes de leurs consoeurs : les sœurs Brontë, Elizabeth Gaskell, ou cette Christina Rossetti pourtant incontournable outre-Manche. Diglee se procure à Londres son recueil le plus célèbre publié en 1862, "Goblin Market", et découvre “son atmosphère oppressante, saturée d’allusions sexuelles, [qui] m’a même troublée : Christina Rossetti connaissait donc la brûlure du désir et la dangerosité des hommes”. Fascinée chez cette “fille de la lune” par le mélange entre mysticisme, réclusion et sensualité, elle décide de nous partager ce poème entier pleinement rendu par la traduction libre et joyeusement “fruitée” de Clémentine Beauvais qui propose également le texte original à la fin du livre. 

Entrer dans le monde des deux sœurs, Laura l’intrépide et la sage Lizzie, c’est se refuser ou s’abandonner aux vertus paradisiaques et charnelles des fruits défendus par les gobelins, créatures qui peuvent revêtir bien des sens cachés. Mis en lumière par les volutes de Diglee et par les mots soigneusement choisis de Clémentine Beauvais, "Laura Lizzie & les hommes-gobelins" se prête à de multiples interprétations et publics, si bien qu’on pourrait croire qu’il vient d’être composé. Cent soixante ans plus tard, ce conte poétique n’a donc rien perdu de sa force subversive !

Tenir debout

Le deuxième recueil d'Arthur Navellou nous enchante !
Musicien, chanteur et poète, Arthur Navellou publie son deuxième recueil de poésie aux éditions Le Castor Astral. Un thème : les chutes. Nous en avons tous connues. Celles à vélo, une dans un escalier, d’autres en marchant simplement. Arthur Navellou s’intéresse aux chutes les plus rocambolesques de l’histoire. Chaque personnage présenté meurt. C’est la promesse qui nous est faite dès les premières pages du recueil. Mais quels derniers instants de vie ! Le jeune poète dépeint des moments hors du temps, en pleine suspension, parfois comiques, parfois tragiques mais toujours incroyables.

Se définissant comme un “chasseur-cueilleur de poèmes”, Arthur Navellou livre également un recueil sensible sur lui, son enfance, ses sentiments et ses incertitudes. L’auto-dérision et l'ironie sont les clés essentielles de ce petit recueil qui nous donne envie de tenir debout, de nous relever des chutes parfois difficiles et de vivre pleinement et intensément.


“pour qu’une histoire soit belle

au royaume des étoiles

il faut qu’elle trace en l’air

une trajectoire en cloche

comme le tir d’un mortier

la munition c’est l’humain” (p.47)

Qu'on leur donne le chaos

Une poésie à lire à voix haute. Un cri puissant et percutant. Qu'on leur donne le chaos !
Il est 4h18 à Londres. Dans la nuit sombre, sept individus ne dorment pas. Le monde contient trop, provoque trop pour réussir à dormir. Alors ces sept voix s'expriment dans ces ténèbres silencieuses, crient leur colère, racontent leur désenchantement face au futur de leur terre. Notre terre. Si précieuse et pourtant si meurtrie.

Les éditions de l'Arche, déjà à l'origine de la publication de Etreins-toi et Les Nouveaux anciens, permet une nouvelle fois à Kae Tempest de s'exprimer, de crier, de parler poésie. Qu'on leur donne le chaos, un titre clair, incisif et sans faux-semblant. Kae Tempest donne la parole à toute une génération désenchantée et inquiète pour leur avenir. Ce n'est pas un simple recueil de poésie, c'est une parole, un cri venu du coeur pour alerter, mettre en garde et réveiller. Nous réveiller de cette solitude oppressante, de ce monde sous tension prêt à exploser. 

Qu'on leur donne le chaos, une poésie à lire à voix haute, bouleversante, puissante, percutante, une véritable tempête à découvrir absolument !

"L'Europe est perdue
L'Amérique est perdue
Londres est perdue
et on crie encore victoire.

C'est le règne du non-sens
Et nous n'avons rien appris de l'histoire."

Tempest Kae, Qu'on leur donne le chaos, L'Arche, 2022, p.24

Poésie

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